Lézard du Val d'Aran

Iberalacerta aranica (Arribas, 1993)


  • LMC : 6,8 cm (femelle adulte (maxi.))

LMC : Longueur museau-cloaque (sans la queue) ; LT : Longueur totale.


Données de présence en France métropolitaine

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : INPN (2003-2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge française des espèces menacées


Liste rouge européenne des espèces menacées


Statut de protection en France métropolitaine

Espèce protégée au titre de l'article L411-1 du code de l'environnement et mis à jour par l'arrêté du 8 janvier 2021 fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection


JORF n°0036 du 11 février 2021

Diagnose

La robe du Lézard du Val d'Aran  présente par endroits un aspect métallisé (or, platine, cuivre, bronze), notamment au niveau de la partie supérieure des bandes dorso-latérales, qui sont souvent plus larges que chez le Lézard de Bonnal (caractère commun avec le Lézard d'Aurelio) et affectent parfois un aspect réticulé. On note l’absence de ligne vertébrale foncée sur le dos. Chez les individus à bandes dorso-latérales très larges, la teinte de fond du dos est réduite à une bande brune plus ou moins étroite, encadrée par deux séries paravertébrales de taches sombres irrégulières. Les flancs sont en général assez uniformément foncés et la face dorsale de la queue présente fréquemment deux séries longitudinales de taches sombres dans sa partie antérieure (poursuite du motif dorsal), voire une amorce de ligne vertébrale sombre. La face ventrale est toujours blanche. L'écaille rostrale et l'écaille internasale sont en contact. Habituellement une seule écaille est présente entre l’écaille massétérique et l’écaille tympanique, bien distincte.


Habitat

Endémique de l'étage alpin des Pyrénées centrales (Espagne et France), le Lézard du Val d’Aran est  connue d’ouest en est : du Cap de la Pique (Lérida/Haute-Garonne) au versant oriental du Cap Ner (Ariège). Elle atteint sa limite sud en Espagne (coll de Barrados, dans la Serra de Pica Palomera) et sa limite nord en France (versant est du Cap Ner, à l’extrémité nord du massif du Mont Valier). Son aire de répartition s’inscrit dans un rectangle de 26 km x 18 km seulement. Le Lézard du Val d'Aran fréquente des habitats caractérisés par la présence de végétaux à tendance héliophile et/ou thermophile, sur des versants, crêtes ou talwegs généreusement ensoleillés et comportant des milieux rocheux : pelouses parsemées de pierriers, éboulis, talus morainiques, affleurements délités, gros blocs fissurés.Les femelles sélectionnent pour la ponte des surfaces herbeuses et terreuses bien ensoleillées et bien drainées, parsemées de pierres plates.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

La période d'activité du Lézard du Val d'Aran est d'environ 4 à 5 mois, ce qui est très court. La sortie d’hibernation intervient au moment de la fonte des neiges, c'est-à-dire de courant mai à courant juin selon l’épaisseur locale de la couche et la rapidité de la fonte. L’entrée en hivernage a invariablement lieu durant la seconde moitié de septembre chez les adultes, et durant la première moitié d’octobre chez les juvéniles. Les pontes (3 à 5 œufs) sont déposées sous des pierres plates reposant directement sur le sol, dans une cavité creusée par la femelle. L'espèce consomme principalement des arthropodes.


Références

Articles & ouvrages :
  • Cox, N.A. and Temple, H.J. (2009). European Red List of Reptiles. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Pottier G. (2012). Plan national d'actions en faveur des lézards des Pyrénées : Iberolacerta aranica, i.aurelioi et i.bonnali - 2013-2017. MEDDE. La Défense, Paris, 121 p.
  • Speybroeck J., Beukema W., Bok B., Van der Voort J., Velikov I. (2018). Guide Delachaux des amphibiens et reptiles de France et d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 432 p.
  • UICN France, MNHN & SHF (2015). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France.
  • Vacher J. -P & Geniez M. (coord) (2010). Les reptiles de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope, Mèze (Collection Parthénope) ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 544 p.

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