Grenouille agile

Rana dalmatina Fitzinger in Bonaparte, 1838


Grenouille agile — Rana dalmatina Fitzinger in Bonaparte, 1838

Données de présence en France métropolitaine

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : INPN (2003-2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge française des espèces menacées


Liste rouge européenne des espèces menacées


Statut de protection en France métropolitaine

Espèce protégée, inscrite à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021, fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.


Diagnose

La Grenouille agile présente une coloration des parties supérieures brunâtre à beige, souvent marquée par des taches sombres ou des motifs plus clairs avec parfois la présence d'un chevron entre les épaules. Le ventre est blanc crème. Un masque temporal est bien visible. Une tâche noire est présente au-dessus des aisselles. Les pattes arrières sont régulièrement barrées de sombre.  Les replis latéraux-dorsaux, sont parallèles et bien visibles. L'allure générale est élancée et gracile, avec un museau long et pointu. Le tympan est bien visible (de la taille de l’œil), et les glandes parotoïdes sont peu marquées. La pupille est horizontale, et l'iris est doré ou cuivré veiné de sombres dans sa partie supérieure et brun dans sa partie inférieure. Les membres sont longs et fins, particulièrement adaptés pour les sauts. Les mâles reproducteurs peuvent présenter des callosités nuptiales sur les pouces pour faciliter l'accouplement. Le têtard est de couleur brun foncé à grisâtre, souvent tacheté de sombre, avec un spiracle latéral et un ventre plus clair.


Habitat

La Grenouille agile habite principalement les forêts décidues et mixtes, ainsi que les zones boisées humides à basse et moyenne altitude. Elle préfère les habitats forestiers avec une litière de feuilles épaisse, des sous-bois denses et des zones ombragées, offrant de nombreuses cachettes et une humidité constante. Pendant la saison de reproduction, la Grenouille agile se trouve souvent à proximité des mares, des étangs, des fossés et des zones marécageuses temporaires situés dans ou à la périphérie des forêts. Ces plans d'eau doivent être ensoleillés et exempts de poissons prédateurs. En dehors de la saison de reproduction, elle peut être trouvée loin de l'eau, errant dans les forêts ou se cachant sous des feuilles, des troncs d'arbres et des pierres pour éviter la dessiccation. La Grenouille agile est également présente dans les prairies humides et les bocages, mais elle évite généralement les zones agricoles intensivement cultivées et les environnements fortement urbanisés.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

La période d'activité de la Grenouille agile s'étend de février à octobre, selon les conditions climatiques. En dehors de cette période, l'espèce entre en hibernation dans des abris terrestres tels que des terriers, sous des pierres, ou dans la végétation dense. La reproduction débute très tôt au printemps, généralement de février à avril, souvent après les premières pluies printanières. La femelle pond de 1 000 à 3 000 œufs en amas gélatineux, généralement déposés au fond des mares ou fixés à la végétation aquatique. Les œufs éclosent en une à deux semaines, et les têtards se métamorphosent en jeunes grenouilles en deux à trois mois. Les mâles, pendant la saison de reproduction, émettent des appels courts et discrets pour attirer les femelles, principalement au crépuscule et durant la nuit. Contrairement à certaines autres espèces, les mâles développent des callosités nuptiales sur les pouces pour faciliter l'accouplement. La Grenouille agile est très mobile et peut parcourir de grandes distances entre ses habitats de reproduction et ses aires de vie estivales et hivernales.


Références

Articles & ouvrages :

  • ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. (2023). Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Parthénope, Biotope. Mèze. 480 p.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Miaud C., Muratet J. (2018). Les amphibiens de France - Guide d'identification des œufs et des larves. Quae, Versailles, 225 p.
  • Nöllert A. & Nöllert C. (2003). Guide des amphibiens d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 383 p.
  • UICN France, MNHN & SHF (2015). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France.
  • Temple H.J. & Cox, N.A (2009). European Red List of Amphibians. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities, 31 p.

Sites web :



Photographies