Crapaud vert / Crapaud vert des Baléares

Bufotes viridis (Laurenti, 1768) / Bufotes viridis balearicus (Boettger, 1880)

 


Crapaud vert / Crapaud vert des Baléares — Bufotes viridis (Laurenti, 1768) / Bufotes viridis balearicus (Boettger, 1880)

Données de présence en France métropolitaine

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : INPN (2003-2024) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge française des espèces menacées

Bufotes viridis

Bufotes viridis balearicus


Liste rouge européenne des espèces menacées

Bufotes viridis

Bufotes viridis balearicus


Statut de protection en France métropolitaine

Espèce protégée, inscrite à l’article 2 de l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021, fixant la liste des amphibiens et des reptiles représentés sur le territoire métropolitain protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.


Diagnose

Le Crapaud vert présente généralement une couleur de fond beige ou gris clair, marquée par des taches vert vif irrégulières sur le dos et les flancs. L'aspect général est robuste. Les glandes parotoïdes sont proéminentes, de forme ovale, situées juste derrière les yeux. Les membres sont relativement courts et robustes, avec des doigts partiellement palmés. La peau est granuleuse, parsemée de verrues de tailles variées souvent rougeâtres à l'apex. Les yeux sont grands avec une pupille horizontale et l'iris est doré ou verdâtre, souvent réticulé de noir. Les mâles possèdent un sac vocal unique situé sous la gorge, utilisé pour émettre des appels de reproduction distinctifs et trillés. Les juvéniles et les larves présentent des motifs similaires aux adultes, avec des taches vertes sur un fond clair. Trois morphes sont présents dans les différentes populations d'Europe et d'Asie de l'Ouest, se distinguant par la taille et les motifs des taches.


Habitat

Le Crapaud vert habite une grande variété de milieux, allant des zones arides aux milieux humides. Il se trouve dans les prairies, les steppes, les zones agricoles, les jardins, les parcs urbains, les carrières et même les déserts. Cette espèce est très adaptable et peut également vivre dans les zones semi-désertiques et les régions montagneuses jusqu'à environ 3 000 mètres d'altitude. Elle préfère les habitats avec des points d'eau temporaires ou permanents pour la reproduction, tels que les mares, les flaques, les étangs et les fossés. Le Crapaud vert est souvent présent dans les milieux anthropisés, profitant des aménagements humains qui offrent des abris et des sites de ponte. On le trouve dans une vaste zone géographique s'étendant de l'Europe centrale et méridionale jusqu'à l'Asie de l'Ouest.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

La période d'activité du Crapaud vert s'étend de mars à octobre, bien que cette période puisse varier selon les conditions climatiques locales. En dehors de son activité, l'espèce entre en hibernation dans des abris souterrains tels que des terriers, sous des pierres ou dans la végétation dense. La reproduction débute après les premières pluies printanières, généralement de mars à juin, et peut parfois se prolonger jusqu'en août. La femelle pond de 3 000 à 8 000 œufs disposés en longs cordons gélatineux, souvent enroulés autour de la végétation aquatique ou des débris submergés. Les œufs éclosent en quelques jours, et les têtards se métamorphosent en jeunes crapauds en deux à trois mois. Les mâles, pendant la saison de reproduction, émettent des appels distinctifs et trillés pour attirer les femelles, utilisant leurs sacs vocaux situés sous la gorge. Les individus reproducteurs développent des callosités nuptiales sur les pouces des membres antérieurs pour faciliter l'accouplement.


Références

Articles & ouvrages :

  • ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. (2023). Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Parthénope, Biotope. Mèze. 480 p.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Miaud C., Muratet J. (2018). Les amphibiens de France - Guide d'identification des œufs et des larves. Quae, Versailles, 225 p.
  • Nöllert A. & Nöllert C. (2003). Guide des amphibiens d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 383 p.
  • UICN France, MNHN & SHF (2015). La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Reptiles et Amphibiens de France métropolitaine. Paris, France.
  • Temple H.J. & Cox, N.A (2009). European Red List of Amphibians. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities, 31 p.

Sites web :



Photographies