Alyte accoucheur

Alytes obstetricans (Laurenti, 1768)


  • LMC : 4,5 cm ; 5,5 cm (maxi.)

LMC : Longueur museau-cloaque.


Carte de répartition (paléarctique occidental)

©faune-flore.fr / ©Julien Bonnaud - Tous droits réservés - Sources : IUCN (2009) - Cartographie : Julien Bonnaud, 2024


Liste rouge mondiale des espèces menacées


Liste rouge européenne des espèces menacées


Diagnose

L'Alyte accoucheur présente une coloration des parties supérieures grisâtre. Elle est assez uniforme ou tachetée de sombre ou de verdâtre. Le ventre est blanc sale ou grisâtre avec des zones dépigmentées apparaissant rosâtre. L'espèce présente une allure générale trapu. Le museau est arrondi ou légèrement proéminent. Le tympan est bien visible. Les glandes parotoïdes sont discrètes. La pupille est verticale et l'iris est généralement doré et veiné de noir dans sa partie supérieure. Les membres sont courts et épais. Le têtard est gros, brun foncé à gris clair tacheté de sombre, présente un spiracle médio-ventral et un ventre de couleur bleuâtre.


Habitat

L'alyte accoucheur est présent du niveau de la mer jusqu'à 2 400 m d'altitude dans les Pyrénées. Il fréquente préférentiellement des milieux ouverts et bien exposés au soleil sur sols légers tels que des affleurement rocheux, des talus, des éboulis, des carrières, des murets en pierres sèches, des plages de graviers ou de sable, des terrils, des pelouses, des landes etc. On le rencontre également dans les milieux urbanisés où il trouve refuge sous les battements et dans les canalisations souterraines. L'Alyte accoucheur peut occasionnellement fréquenter des habitats forestiers, souvent à proximité des cours d'eau mais il s'agit souvent d'ouvertures pourvues d'un bon ensoleillement. Les habitats aquatiques où sont déposées les pontes sont très diversifiés. Ils peuvent être courant ou stagnants comme des mares, des lac, des étangs, des fossés, des ruisseaux ou des cours d'eau beaucoup plus imposants.


Éléments d'écologie / biologie / phénologie

L’Alyte accoucheur est toujours terrestres et nocturne. La période d'activité s'étend de février à décembre en fonction de l'altitude et du climat. Durant cette période, mâles et femelles émettent des appels nuptiaux. Lorsque deux partenaires se trouvent, s'en suit une successions de comportement nuptiaux jusqu’à la libération des œufs par la femelle. Après la fécondation des ovocytes par le mâle, ce dernier entoure la ponte au niveau de ses articulation tibio-tarsiennes (les œufs sont réunis entre eux par un cordon). Un mâle peut ainsi porter 2 à 3 pontes de femelles différentes. Ce dernier se change de la protection des œufs jusqu'à leur maturité. A ce moment là, ils seront déposés dans le milieu aquatique pour éclore dans l'eau. La ponte peut être réitérée 2 à 4 fois par an et une femelle pond jusqu'à 77 œufs par an.


Références

Articles & ouvrages :

  • ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. (2023). Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Parthénope, Biotope. Mèze. 480 p.
  • Lescure J. & Massary de J.-C. (coords) (2012). Atlas des amphibiens et reptiles de France. Biotope, Mèze : Muséum national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 272 p.
  • Miaud C., Muratet J. (2018). Les amphibiens de France - Guide d'identification des œufs et des larves. Quae, Versailles, 225 p.
  • Nöllert A. & Nöllert C. (2003). Guide des amphibiens d'Europe. delachaux et niestlé, Paris, 383 p.
  • Temple H.J. & Cox, N.A (2009). European Red List of Amphibians. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities, 31 p.

Sites web :